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La Mélancolite, la nouvelle série de Bruno Blanchet | Disponible sur tou.tv dès le 27 avril!

Content Starts Coucou du 10 décembre 2015

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Coucou les Coucous !

Tout de suite, SVP, avant que j’oublie : ce samedi le 12 décembre, je serai au Snack Bar pour un tout petit 2 à 4, et je dis tout petit parce que je cours un demi-marathon le lendemain matin à 5h00 am! J’y serai donc de 14h à 16h!

Mais le véritable party sera le 25 DÉCEMBRE, avec DJ Big Bad Brune qui égayera votre soirée de Noël avec la plus joyeuse musique du temps des fêtes! Venez célébrer au son de Michèle Richard, Claude Valade, René et Nathalie! Venez vous boire du fort avec Nestor, La bottine souriante, Y’a tu d’la bière icitte et le petit gros des Classels! LE 25 DÉCEMBRE au SNACK BAR BANGKOK, on va se la péter! Et ça sera l’occasion pour vous de rencontrer plein d’autres Québécois, et mes amis Bird, Nang et Tam, que vous voyez sur mes photos depuis des mois. Je leur ai dit qu’on savait faire la fête, mais ils ne se doutent pas à quel point… Alors je compte sur vous pour les traumatiser ben comme faut!

À part ça, ça va vous? Déjà cinq semaines que je vous ai écrit, comme le temps file… Quand on s’est laissé la dernière fois, j’allais courir une course de 16 km en montagne, gagner et recevoir un trophée de la princesse de Thaïlande. Disons que… Ça ne s’est pas passé comme prévu? On s’est perdu, Bird et moi, au milieu de la nuit, en route pour la course, et nous sommes arrivés sur la ligne de départ deux petites minutes avant le signal. Et c’est complètement à froid, avec une quantité industrielle de yogourt non digérée dans l’estomac (mon erreur!) que j’ai entrepris l’ascension d’un Mont-Royal, à 4h30 du matin. Pas fort! J’ai terminé en 1h13, à 7 minutes du gagnant. Pas mal? Oui mais, on remettait 5 prix.
Et j’ai fini 6e.
Nous sommes allés flasher nos médailles pas loin de là, à la chute Sarika, et j’ai noyé ma peine dans l’eau glacée.
 

La semaine suivante, un nouveau défi nous attendait : deux courses dans la même journée! D’abord à 6h am, le Dynasty Run, un 10,5 km au pont Rama VIII, une course très populaire avec une solide compétition, puis immédiatement après, un « marathon vertical », au Banyan Tree Hotel, avec l’ascension de 61 étages.
Résultats? 5 prix sont remis au 10,5 km et j’arrive… encore 6e, maudit tab’ !! Avec un pas pire temps de 45 minutes qui m’aurait donné la victoire ailleurs, mais ce matin-là, ça galopait devant. Et pis là, Bird et moi, on ne niaise pas et on se précipite en tuk-tuk au centre-ville pour faire l’expérience du « vertical ». Si j’avais pas tant à vous écrire ce soir, je vous parlerais de l’ambiance géniale au Banyan, du feeling un peu euphorique de participer à une seconde épreuve le même matin, de l’excitation au pied des marches…
En bref : 9,28min, 38e place au total sur 458, et 9e de ma catégorie.
J’ai peut-être pas gagné mais… Maudite belle façon de commencer une journée !



Trouvée sur le Web, une photo du départ du Dynasty, on joue à Où est Charlie! Indice : je suis dans un triangle, entre un gars en orange, un autre en blanc et un en bleu. Je suis en noir. Bonne chance.
 

Puis, parce que c’est pas fini, la semaine suivante, nous sommes passés à l’Histoire…
Oui, nous y étions !!! Fucking hell… Encore une fois je pourrais vous écrire un chapitre là-dessus, mais disons simplement que j’ai abandonné au fameux KM 13, qui était en fait le KM 20, quand j’ai cru que j’avais fait une erreur au tournant, et que ma course ne compterait pas… Et comme un con, j’ai joggé les 7 derniers kilomètres. Résultat?
À l’arrivée j’ai eu un choc… C’est pas moi, mais c’est la course qui s’était trompé ! FUCK ! J’aurais dû être TOP TEN! Pourquoi j’ai joggé, espèce de clown?!
Un ordinaire 2h23, une 13e place chez les p’tits-vieux, mais quand même une pas pire 117e place sur 5641 participants.
Je ne comprends toujours pas pourquoi je souris sur cette photo du Web, alors que je m’apprête à traverser le fil d’arrivée… Sans doute de l’ironie ?
Et c’est pas terminé! La semaine suivante, après 14 ans de fréquentation, Bird et Nang se marient. Voyez comme ils sont beaux.
Donc, on est parti toute la famille au nord-est, dans le « Isan » pour ceux qui connaissent, et on a brossé pendant 3 jours. Au mariage (un autre chapitre gaspillé!), pour le fun je me suis déguisé en Mononc’ thrash avec de l’eau dans la cave, mais faut pas leur dire, ils pensaient que je m’étais habillé chic.

Évidemment, on ne courra pas de course pendant ce weekend ; et mon entrainement sera fortement compromis par les 175 grosses bières bues entre 5 personnes en trop peu d’heures ; et c’est grave, parce que la semaine suivante, je cours MA compétition de l’année : le Challenge Laguna Phuket.
1,9 km de nage, 90 km de vélo, et 21km de course.
Mon premier demi-Ironman.
Une autre expérience extraordinaire, que je devrai vivre seul parce que Bird n’a pas le droit de participer à quelconque activité dangereuse à 7 jours de la date de son mariage, avant et après, selon la tradition Thaïlandaise… Et un autre chapitre que je n’aurai pas le temps d’écrire, sinon juste pour vous dire que d’arriver là, sans expérience et à 50 ans, c’est intimidant en sacramant. J’ai fait des cauchemars pendant les trois nuits précédentes! Je me noyais, je perdais mon dossard, je ne trouvais plus mes espadrilles…
Mais une fois dedans, c’est transcendant ; et l’épreuve tant crainte devient une aventure dont on se sent fier. On se bat d’abord contre une mer agitée, puis en route, sur le vélo, on accumule les belles rencontres avec d’autres athlètes qui souffrent autant, et qui s’encouragent en riant ; on s’enivrent des cris des badauds, et des foules d’étudiants, regroupés devant les écoles, qui hurlent au passage le nom du pays qui apparaît sur votre dossard ; puis, on se réjouit au terme de pentes raides qu’on n’aurait jamais cru pouvoir grimper, et on se gonfle de courage au bout de descentes à des vitesses vertigineuses ; et finalement, on se bute à des murs, physiques et mentaux, qu’on finit par vaincre, parce que… C’est ça l’idée, non ?
Ne jamais abandonner !
Pendant 7 heures 9 minutes.
Tout à fond. À 38 degrés Celsius, sous un soleil de plomb.
Comme j’étais seul, je n’ai qu’un selfie après la course, mais il y a un lien de photos prises par Finisher pix …
Remarquez la différence entre mon corps à la sortie de l’eau, et à l’arrivée… j’ai du perdre au moins 3 kilos !!!
C’était la course la plus difficile de ma vie et, même si je l’ai finie, honnêtement j’étais déçu par ma performance… Je ne m’étais pas bien préparé. Faut dire que j’ai été complètement écrasé par la chaleur quand j’ai commencé à courir à 11h15, sur un piste ennuyante à mort en plein soleil, après un 90 km à vélo excitant au boutte en montagne. Mais, mentalement, j’aurais pu être plus fort. Et comme je suis un peu pas mal lent à la nage et au vélo comparé aux pros, je comptais sur ma « force », la course, pour finir dans un temps respectable, c-à-d autour de 6 heures… Sauf que, quand j’ai enfilé mes running shoes et que j’ai commencé à courir, j’ai su immédiatement que je m’étais trompé à l’entrainement, dans les semaines précédentes, en n’insistant pas assez sur le vélo, et trop sur les 175 bières.
Je courais sur des jambes de bois. Mes pieds ne décollaient pas de l’asphalte.
Résultat, un 21km en 2h30. Un résultat de merde, quand on pense que mon meilleur temps cette année était de 1h30. Sauf que, dans les circonstances, alors que j’étais brûlé, physiquement, et que je  luttais à chaque pas pour aller de l’avant, c’est sans doute aussi la plus belle course de ma vie.
Et malgré la déception et la douleur, quand j’ai traversé le fil d’arrivée, épuisé, et que j’ai entendu l’animateur annoncer mon nom, et ajouter que j’étais le gagnant du 25km de North Face l’année dernière (c’est la même compagnie), moi, dans mon petit kit moulant tout mouillé tout maigre, tout seul au monde, j’ai pleuré comme une madone.
Mon texte s’étire, je sais, mais c’est presque la fin! Et y’a un punch ! Parce que la semaine dernière, dimanche le 6 décembre, et c’est là qu’on est rendu, se tenait le marathon de Ayutthaya. Pour ceux qui l’ignorent, Ayutthaya est une très jolie ville historique à une centaine de kilomètres de Bangkok, à 50 km d’où je vis. Et la veille de la course, le samedi, Bird et moi on devait aller y chercher nos dossards et nos t-shirts. Alors on part à vélo, pour la gare, avec l’intention de mettre nos vélos sur le train, jusqu’à Ayutthaya, puis de tranquillement récupérer nos trucs à l’hôtel de ville de Ayutthaya, d’où s’effectue le départ, puis de rentrer avec le prochain train.
Ha!
Le train de midi dans lequel on voulait voyager était un train de « passager », sans possibilité de transport de vélos.
Pardon? On peut prendre le métro à toute heure en plein centre-ville, et le BTS (le métro électrique), avec un vélo, et c’est pas possible de prendre un train (pourri, entre vous et moi, mais tellement agréable) à travers le pays, avec un vélo?
 
Bird était furieux. Il allait avoir recours à la manière thaïlandaise.
-Ok! How much? 100 bahts? 200 bahts?
Le mec au comptoir était sans doute tenté mais la décision ne venait pas de lui, il était un sous-fifre sans aucun pouvoir de corruption, et il n’avait aucune envie de contester l’autorité.
-Sorry, not possible.
Comme je venais de subir une crevaison en chemin pour la gare (ma 8e de l’année) et que pendant tout l’argument, j’étais en train de retirer ma chambre à air et la changer, je me foutais un peu de ce qui se passait avec le train, et entre Bird et le guichetier.
Mais quand j’ai vu l’air choqué de mon ami …
-Let’s go! Grab your bike!
Je n’étais pas vraiment d’accord.
-Bird, tu veux vraiment y aller à vélo, maintenant, à midi, pour une randonnée de 50 km, en plein soleil, à la veille de la course, qui commencera demain à 5h30 am ?
Bird faisait sa face. Sa face de Bird.
-Go ! Let’s go by bike !
Bird était déterminé. Ok ! j’ai dit. Quand je suis en Thaïlande, je ne m’obstine pas avec les Thaïlandais. Alors nous sommes partis. Face à un violent vent du nord, et avec zéro plaisir sportif. Une grosse douleur inutile sur 52 km.
Quand on a récupéré nos numéros, en fin d’après-midi, on était cuit. Et le lendemain matin, on courait un demi-marathon à cinq heures et demi.
J’étais inquiet, parce qu’alors que je venais de vivre un gros mois de frustrations, de ratés, de 6e places, je voulais secrètement beaucoup la gagner, la course de Ayutthaya… Pas une deuxième place, non! La victoire! Et je savais, dans mon for intérieur, que je pouvais gagner… C’est un feeling difficile à expliquer, mais, la semaine précédente, comme j’avais poussé la machine à fond pendant 7 heures, et que là, maintenant, j’étais confronté à une petite heure et demi, je me sentais Superman. Ça fa que, au signal, je suis parti juste sur une gosse, et pendant 21 km avec le même Thaï qui me collait au cul, j’ai jamais arrêté, j’ai rien bu, et à chaque foulée je me suis battu.
Et j’ai gagné.


Une ostie de patente laide brune.
On se voit à Noël? Allez, bonne journée les coucous! Et merci René!
 
Bruno xxxx
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