Je viens de tomber là-dessus. Ca date de novembre 2010. Bruno nous parle de son décrochage, quand il a cessé d’écrire pour La Presse. C’est à partir de la Martinique que l’aventurier Bruno Blanchet a parlé à Élodie Gagnon. Il nous http://www.bandeapart.fm/#/page/extatique-bruno-blanchet-decroche
Par Diane Laberge À 40 ANS, BRUNO BLANCHET BALANCE UNE PROLIFIQUE CARRIÈRE D’HUMOURISTE, DE COMÉDIEN ET D’AUTEUR, ENFILE SON SAC À DOS ET PART À L’AVENTURE. DU BOUT DU MONDE, DANS SES CHRONIQUES ET DES LIVRES AU TON LÉGER REMPLIS D’HUMOUR ET DE BEAUCOUP DE TENDRESSE, IL NOUS LIVRE SES FRISSONS ET SES DÉCOUVERTES… 1) Petit, à quoi rêvait Bruno Blanchet? Petit, je ne rêvais pas : je faisais des cauchemars! Et j’allais me réfugier sous le lit de ma grande sœur Chantal, parce que je voyais des fantômes dans ma chambre… J’avais peur de la noirceur, du sous-sol, des chiens, de l’eau, de me perdre au centre d’achats, du quartier italien, de manger seul à la cafétéria, etc. J’avais une imagination fertile et je me créais des angoisses pour tout et pour rien. Alors je me réfugiais souvent dans la lecture. Puis, doucement, j’ai commencé à écrire. Pour dédramatiser. Pour rire. Et j’ai ris. Beaucoup. J’en ai fait un métier. Que j’ai adoré. Puis, j’ai eu l’idée de créer «cette vie dont vous êtes le héros.» Pour rire. Et je ris. Beaucoup. 2) Existe-t-il une grande différence entre vos valeurs et celle des autres habitants de cette planète? Les valeurs? C’est difficile à cerner, non? Entre le chien qu’on mange au Vietnam, le feu Masaï qu’on partage avec les voisins, le rôle de la femme dans la société musulmane, l’arbre dans lequel on enfouit les bébés morts sur l’île de Célèbes en Indonésie, le grand-père marocain qui fait bourrer sa pipe de haschich par sa petite-fille… Exemple : j’arrive d’un voyage en Antarctique avec un groupe de blancs riches. Et j’en suis ressorti complètement stressé, et stressant! Je n’ai plus de patience, plus de tolérance! À bord du bateau, tout le monde n’a pas arrêté de chialer une seconde… La bouffe est pas bonne, les toilettes puent, il fait chaud, il fait frette, il vente, ça brasse, ça penche …Aaaaah!!! Ils m’ont rendu fou, stie! Comme une éponge, autour de gens paranoïaques, je pense qu’on peut rapidement devenir très inquiet pour aucune raison en particulier. Autour de gens avec la grosse tête, on peut rapidement se mettre à vouloir gonfler la sienne comme une montgolfière. Pendant qu’autour de personnes avec des existences simples, on se détend. Ce n’est pas tant une question de culture qu’un autre aspect de la nature humaine. J’essaye donc de vivre avec des gens qui prennent ça relax. Africains, Asiatiques ou Américains. Et de partager LEURS valeurs. 3) Quelle a été votre plus grande frousse? Ma plus grande frousse, je la revis à chaque semaine, devant mon ordinateur, quand j’attaque une nouvelle chronique! Face à la page blanche, je vis toujours la crainte de n’avoir plus rien à raconter, de ne plus savoir trouver les mots ou de me perdre dans le néant de leurs infinies possibilités… Mais, c’est vraiment un endroit où j’adore me retrouver. À chaque fois, je veux changer le rythme. Je veux me surprendre. Parfois j’y arrive et, pendant un moment, je suis l’homme le plus... Continuer à lire
En attendant la suite… l’univers d’une journaliste montréalaise sur la route Annabelle Blais écrit pour le quotidien Métro. Et pour des magazines. Et elle tient un blog. http://annabelleblais.wordpress.com/ « Un jour, elle s’est dit : je veux devenir correspondant étranger. Tout-le-monde lui a répondu : mais, non, c’est impossible! Et elle l’a fait malgré tout. Et ça marche. Bravo Annabelle. Et merci de nous prouver que Tout-le-monde, il a pas toujours raison, même s’il croit le contraire. »